unemployement blues

Ben oui, ça existe aussi !
Moins connu que le baby blues, la déprime chomagesque fait pourtant des ravages !
Atteinte de ce mal depuis quelques jours, je vais essayer de vous le décrire du mieux que je peux.
Envie de pousser les murs de l'appart' pour l'agrandir, envie de ne plus avoir le temps de tricoter ou de tenir ce blog à jour... Envie d'être plus forte pour pouvoir soutenir son amoureux aussi au chomage. Trouver que 100% d'un couple au chomage sur deux, ça fait beaucoup, surtout dans un studio...
Envie de trouver un travail. Ne pas comprendre certains refus "vous n'avez pas le profil"... Mais si, je l'ai exactement pourtant !!!
Envie de ne plus vivre comme une étudiante fauchée, même si en contrepartie, j'ai du temps pour moi.
Parfois, ne pas savoir quoi faire de tout ce temps pour moi.
Recevoir un courrier de l'ANPE et du MEDEF (c'est quand même fort de roquefort que le Medef m'écrive je trouve !) m'invitant à participer à leur opération Nos quartiers ont du talent, ayant pour but de "lutter contre les discriminations à l'embauche des jeunes diplomés qui ne trouvent pas d'emploi à la hauteur de leurs compétences, en raison, souvent de préjugés à leur encontre".
Se demander de quelles discriminations on peut bien être victime... Est-ce que c'est parce que je vis dans le 20e ? Que je suis une femme presque trentenaire et donc susceptible de tomber enceinte à tout moment ?
Ou bien est-ce parce que les élections arrivent que les recrutements sont un peu en suspens ?

Et si le chomage s'installait, nous empêchant de démarrer notre vie "d'adultes" ? Nous empêchant de nous poser la question "est-ce qu'on veut un enfant ? " parce qu'on ne pourrait pas l'assumer. Et si, et si...

Larmes. Sourires tristes pour rassurer son amoureux qui n'est pas dupe. Plus envie d'aller au sport, ni d'aller déjeuner avec des potes.

Et puis, l'amour, l'amour inconditionnel de mon amoureux, l'amitié si précieuse de mes proches, le soleil aujourd'hui, le sourire de Joseph, celui de Mahaut... et revoila mon sourire à moi.
Un cours de sophro avec ma cousine, et revoila l'énergie qu'il me manquait pour lutter et vaincre la déprime chomagesque...